mardi 29 août 2017

Du rififi à Caen

Le mouvement de résistance au ralliement canonique semble faire tache d'huile dans certaines chapelles de la fsspx. Reconquista avait rapporté l'intervention d'un fidèle breton à l'occasion de la venue de M. l'abbé Bouchacourt à Lanvallay.  C'est maintenant une courageuse mère de famille qui est intervenue après la Messe dominicale de Caen pour expliquer aux fidèles, à travers le même petit tract (qui est excellent), la situation. Le but était de faire réfléchir mais lisons la suite des évènements à travers ce témoignage :

"Ce matin à Caen à la sortie d'une messe de la fsspx célébrée par M l'abbé xxxxx ,  une jeune mère de famille (et nouvelle convertie), a été violemment prise à partie par des fidèles pour avoir osé distribuer quelques prospectus qui invitaient les fidèles à réfléchir sur la politique de  reconnaissance canonique qui enferme désormais l’œuvre de Mgr Lefebvre dans le giron de l'église conciliaire. Cette jeune maman, douce par nature et accompagnée de son enfant, a été à deux doigts de recevoir des coups de la part de certains fidèles. Évidemment choquée par cette attitude sectaire, alors qu'elle ne cherchait qu'à faire réfléchir les fidèles sur cette situation, cette nouvelle chrétienne n'a pas eu le mauvais réflexe de leur en vouloir mais, tout en leur pardonnant, elle a pris la bonne résolution de prier et de se sacrifier pour que les esprits se réveillent et ne se ferment pas à la vérité."   

Nous invitons les prêtres et les fidèles de la tradition à imiter le courage et la piété de cette femme, à l'image de ces Vendéennes qui, le 19 septembre 1793, sauvèrent, par leurs exhortations, l'armée catholique et royale. Quant aux lâches, nous leur conseillerons de suivre Mgr Fellay.

Le 19 septembre 1793, l'horrible Kléber s'avance sur Torfou pour anéantir les armées catholiques, 

les Vendéens paniquent, s'enfuient en direction des bois, mais leurs femmes restées à l'arrière les arrêtent. À force d'insultes et d'exhortations, les Vendéens repartent au combat menés par Charette




lundi 28 août 2017

Pourquoi LA "Résistance" ?

Kyrie eleison DXXVIII  ( 26 août 2107)

Tradiland ne peut plus suivre un chef corrompu

Il devra Résister pour se joindre aux élus.


A la suite du Commentaire « Pourquoi la Tradition ? », nous donnons la parole à Monsieur l’Abbé Patrick Girouard qui exerce actuellement son ministère dans une paroisse de la « Résistance » de l’Ouest canadien. Il nous explique pourquoi les catholiques doivent non seulement être Traditionalistes mais, lorsqu’ils le sont, être aussi « Résistants ». La « Lettre de Mission » que l’abbé a écrite en juin 2013, nous expose pourquoi quelques douzaines de paroissiens et lui-même ont quitté la FSSPX. Nous avons, hélas, été obligé d’abréger drastiquement cette belle « Lettre ». Mais, pour en avoir le texte intégral, vous pouvez toujours contacter l’Abbé Girouard à thebastion.faith.

L’Abbé Girouard écrit en substance : Si moi-même et environ un tiers de la paroisse de Langley, avons décidé de nous implanter ailleurs, c’est parce que notre Fraternité bien-aimée est maintenant détruite par ceux qui la dirigent, si bien que nous ne pouvons plus supporter la propagande constante justifiant cette destruction. Après avoir étudié attentivement les documents qui font la lumière sur la crise actuelle de la FSSPX, nous avons compris ce qui se passait. Si nous étions alors restés silencieux et passifs, non seulement nous aurions été en danger mais nous aurions en outre contribué à la destruction du mouvement Traditionnel. Que notre prise de position encourage davantage d’autres prêtres et d’autres fidèles à faire de même !

Effectivement, la Fraternité Saint-Pie X a déjà rejoint l’église conciliaire. Même si l’accord avec Rome n’a pas encore été signé, du moins a-il été accepté dans son principe lors du Chapitre Général de la Fraternité, en juillet 2012, ce qui amena la Révolution au sein de la Fraternité : le Chapitre décida en effet que la Fraternité pourrait désormais signer un accord avec les implacables destructeurs de l’Église catholique.

Comment un catholique digne de ce nom peut-il accepter une telle décision ? Comment pouvons-nous dire que nous sommes catholiques si nous acceptons de conclure un accord avec ceux qui facilitent, par leurs actions ou leur silence, la damnation de tant d’âmes pour lesquelles Notre-Seigneur a donné sa vie ? Et comment pouvons-nous même consentir à parler avec des gens qui favorisent cette abomination devant Dieu qu’est le Novus Ordo Missae ? Je me souviens de Mgr Lefebvre citant le prophète Malachie contre la Nouvelle Messe : « À vous, les prêtres, qui méprisez mon Nom, et dites,’En quoi avons-nous méprisé ton Nom ?’. Vous offrez sur mon autel des aliments souillés et vous demandez : ‘En quoi t’avons-nous souillé ?’ dit le Dieu des Armées » (I, 7).

Jamais la mission de la FSSPX n’a été d’intégrer la structure de l’Église conciliaire afin de la « transformer » de l’intérieur. Mgr Lefebvre a condamné cette illusion peu après les sacres épiscopaux de 1988. La mission de la Fraternité est de former des prêtres qui prêcheront la Vérité et se battront vigoureusement contre l’erreur, sans “discussions” ni “dialogue”, ni “négociations”. Tel un phare, ce petit reste attirera les âmes de bonne volonté. Mais les dirigeants actuels de la Fraternité qui ont trahi cette mission, ne tolèrent aucune dissidence ni critique allant contre leur nouvelle orientation. Alors, la seule façon de nous tenir dans la Vérité, c’est de nous séparer de la Néo-Fraternité. Nous devons prier beaucoup pour la fin de cette crise et pour notre propre persévérance dans le bon combat.

Vous me demanderez : Quand viendra le temps de rejoindre Rome ? Comment saurons-nous que nous avons un bon pape ? La réponse est simple : quand le Pape condamnera publiquement la Nouvelle Messe et interdira de la célébrer sous peine d’excommunication ; quand il condamnera publiquement et rejettera tout le Concile Vatican II. Autrement dit : quand on le verra prendre des mesures efficaces pour faire le grand nettoyage. De même, quand pourrons-nous retourner dans la Fraternité et lui faire de nouveau confiance ? Réponse : Lorsque Mgr Fellay et tous les prêtres de la Fraternité qui font la promotion de la nouvelle ligne seront écartés et interdits de tout futur supériorat ; lorsque les textes du Chapitre seront officiellement condamnés ; lorsque les prêtres fidèles seront réhabilités, et ainsi de suite.

Impossible, direz-vous ? Je répondrai simplement : Et alors ? Où est le problème ? Faisons notre devoir, rendons gloire à Dieu et laissons-Le s’occuper des destructeurs. Prions et sacrifions-nous pour leur conversion, et restons bien unis dans la prière. Mais nous engager dans des compromis et nous mettre en danger ? – Ça, jamais !


Kyrie eleison.

vendredi 25 août 2017

100 ans après les apparitions de Fatima : quelles conséquences ?

A l'occasion du camp d'été en Bavière des ASC (Amis du Sacré-Cœur), M. l'abbé Salenave a donné une conférence qui résume d'abord les apparitions de Notre Dame de Fatima pour en expliquer ensuite les conséquences pour notre temps.


jeudi 24 août 2017

Réunion des supérieurs majeurs de la FSSPX à Fatima

Sur le forum Résistance Catholique, Michaël, bien informé, nous rapporte ce qui s'est passé à Fatima à l'issue du pèlerinage international. 

A l'occasion de cette réunion, certains supérieurs majeurs ont demandé que l'on mette un point final aux tractations avec Rome. Mgr Fellay, comme à la réunion des supérieurs de 2016, aurait assuré qu'il ne  se passerait "rien"  d'ici le chapitre de juin 2018 qui "sera un chapitre ordinaire".

Dans le cadre de cette réunion des supérieurs majeurs de la (néo) fsspx, ces mêmes supérieurs n'ont pas remis en cause les reconnaissances canoniques déjà acquises (confessions, ordinations, mariages) sans consultation d'un chapitre. Ces reconnaissances successives auraient dû faire l'objet d'un chapitre extraordinaire puisqu'elles font passer la fraternité st Pie X dans le cadre de l'église conciliaire. Mais Mgr Fellay et Rome se moquent littéralement des capitulants et des règles des chapitres pour arriver à un accord pratique sans la conversion de Rome.

L'engagement de Mgr Fellay à l'égard des supérieurs majeurs à l'occasion de cette réunion à Fatima n a donc pas plus de valeur que les autres chapitres et réunions dans lesquels Mgr Fellay simulait la contrition.

En outre ce "rien" ne vaut que pour lui car dans le plan du ralliement par paliers, c'est Rome qui détermine les étapes de ce ralliement. Mgr Fellay n'a "rien" à faire sinon qu'à remercier le saint Père pour son geste paternel. Voilà le "rien" de Mgr Fellay. Nous avons compris.

Puissent les capitulants comprendre le jeu de cet évêque et de sa clique.




 Sur son site, Sean Johnson fait une très bonne analyse de la situation en comparant ce qui vient de se passer avec ce qui eut lieu en 2011, puis 2012.

 Bref commentaire:

Les lecteurs peuvent se rappeler que, plusieurs mois avant le désastreux Chapitre général de 2012, les supérieurs majeurs de la FSSPX (sans Mgr Williamson) se sont réunis à Albano, en Italie, pour examiner le "Préambule doctrinal" secret.

Menzingen avait réfléchi et espérait qu'ils avaient finalement abouti à la fin d’un long processus : la «libéralisation» de l’ancienne messe; la «levée» des excommunications; l’échec final des débats doctrinaux.

Le processus avait fonctionné, et le temps semblait arrivé pour Menzingen (et Rome) tester les eaux à Albano pour la signature d'un accord.

Mais lors de cette rencontre, Mgr De Galarreta a présenté aux supérieurs assemblés ses célèbres «Réflexions autour de la proposition romaine» qui, à première vue, semblaient prendre une position forte contre toute sorte d'accord avec la Rome non convertie, en observant entre autres choses que cela ferait :

"Aller dans le sens d'un accord pratique serait renier notre parole et nos engagements devant nos prêtres, nos fidèles, Rome et devant tout le monde (...) Ce serait un manque de cohérence, de droiture et de fermeté, qui auraient comme effets la perte de crédibilité et de l'autorité morale dont nous jouissons".

Pourtant, Mgr De Galarreta a laissé à Mgr Fellay une "sortie" (ou ce qui, dans un document de Vatican II, pourrait être appelé une «bombe à retardement»). Désireux de contredire tous les arguments inexpugnables qu'il vient de faire contre tout accord avec Rome non convertie, il a ajouté:

"En conséquence, ce n'est pas le moment de changer la décision du Chapitre de 2006 (pas d'accord pratique sans solution de la question doctrinale) et il n'est pas correct ni prudent de se lancer à préparer les esprits dans le sens contraire, avant qu'il n'y ait chez nous la conviction, le consensus et la décision de changer. Le contraire ne fait que provoquer la division et, par réaction, une guéguerre, l'anarchie ".

Eh bien, comme je l'ai mentionné ailleurs, le consensus sur le changement a été atteint quelques mois plus tard au Chapitre général, après quoi Mgr Fellay victorieux pouvait déclarer «nous avons retrouvé notre unité profonde» (c'est-à-dire, en construisant un consensus pour changer et préparer les esprits de son clergé et des fidèles à changer avec eux).

Donc que penser à toutes ces tentatives de Menzingen et de leurs lieutenants qui prétendent que Mgr Lefebvre n'était pas vraiment contre un accord avec la Rome non convertie après les Sacres, quand nous avons l'admission franche du contraire par Mgr De Galarreta ?

Qu'est-ce si ce n’est un «consensus pour changer», puis ensuite falsifier la foi de leur clergé et de leurs fidèles, de «préparer leurs esprits» à les suivre dans leur trahison?

Est-ce ainsi que les prêtres et les évêques sont censés agir ?

Est-ce «en montrant le respect des âmes que la vie sacerdotale exige» ? (plagia de Dom Lorenco Fleichman)?

Ça ne fait rien…

Mgr Fellay est un homme d'habitude.

Si vous apprenez ses habitudes, vous pouvez prédire son comportement (comme nous l'avons souligné la semaine dernière dans l'article «Retour à la case départ ?»).

Eh bien, Mgr Fellay , en inculquant des doutes et des scrupules dans son clergé et ses fidèles, en est arrivé à ce qu'il croit être la fin d'un autre processus:

Ayant «régularisé» la vie sacramentelle de la FSSPX (mais seulement au prix d’une soumission au contrôle diocésain pour les sacrements de la confession, des Saints Ordres et du mariage), il lui semble qu'il ne reste plus qu'à signer les lignes pointillées (si seulement Rome le laisse faire).

Donc, en prenant le même scénario qu’Albano 2011, il convoque une autre réunion des supérieurs majeurs (plus discrètement cette fois, sous la couverture du Pèlerinage de Fatima) pour aborder la question de la «réconciliation» avant le Chapitre Général de juin 2018.

Et tout comme les voix contre un accord s’étaient manifestées lors de la réunion de 2011, elles ont également été entendues à Fatima.

Mais cela n'a pas vraiment d'importance (tout comme cela ne l'importait pas à l’époque).

De la même manière que des évêques de Vatican II ont déclaré leurs réserves personnelles face à divers documents conciliaires, mais ils ont voté en faveur de ceux-ci de toute façon, la même chose se produira en 2018 (tout comme cela s'est produit à 2012): le culte excessif (légaliste?) de l'autorité, de l'unité et du bien de la «société» (comme Mgr De Galarreta dans les «Réflexions» d'Albano) fera son travail dans la FSSPX, tout comme il l'a fait ce travail dans l'église conciliaire.

Donc, ce rendez-vous à Fatima nous permet de prévoir l'avenir dans une certaine mesure, car nous avons observé le mode de fonctionnement de Menzingen et de Rome auparavant.

L'année 2011 se répète en 2017 et pour toutes les mêmes raisons.

La seule différence c’est que le FSSPX est beaucoup plus loin aujourd'hui qu'elle ne l'était en 2011, ce qui indique qu’à son tour, la trahison du fort sera beaucoup plus «réussie» cette fois-ci.
 

lundi 21 août 2017

COMMUNIQUE


C O M M U N I Q U E
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Où va la Fraternité Saint-Pie X ?

NOUVEAUX INCIDENTS EN BRETAGNE

La protestation de certains fidèles bretons contre la marche de la Fraternité Saint-Pie X vers le « ralliement » a connu un nouvel épisode dimanche 13 août 2017 à la chapelle Sainte-Anne de Saint-Malo, dépendant du Prieuré de Lanvallay (Côtes d’Armor).

Au micro de la chapelle, un fidèle a donné lecture à l’assistance, avant la messe dominicale, d’un texte dénonçant la situation équivoque où se trouve la Fraternité Saint-Pie X concernant la juridiction des sacrements.

Il a appelé l’ensemble des prêtres en fonction sur le territoire du Prieuré de Lanvallay à déclarer publiquement à quel statut canonique ils entendent se référer pour l’exercice de leur ministère :

- soit la juridiction « ordinaire » reçue du pape François, officiellement acceptée par Mgr Fellay au nom de la FSSPX,

-  soit le régime dit de « suppléance de juridiction », pratiqué au sein de la Fraternité depuis 1976 (à la suite de la suspense a divinis de Mgr Lefebvre).

Le sujet touchant l’administration des sacrements, il a été précisé que les fidèles étaient en droit d’exiger cette clarification de la part de leurs pasteurs.

Au début du sermon, le prêtre a relevé le caractère inacceptable du procédé employé, mais il ne s’est pas exprimé sur la question de fond soulevée par l’intervention.

En annexe : tract édité pour la circonstance, diffusé auprès des fidèles du Prieuré sous la signature « Fidélité Catholique Bretagne-Nord ».

19 août 2017



Pour télécharger le tract et le distribuer : ici

dimanche 20 août 2017

UDT 2017 ou comment détruire en seulement trois ans les œuvres apostoliques de son prédécesseur ?

Il apparaît que les nouvelles méthodes de communication de la néo fsspx ne soient pas si probantes que cela. Un fidèle lecteur nous fait part des dernières nouvelles des activités du district de France et nous donne la recette pour détruire le travail des anciens de la fsspx : 




C’est simple, faites comme l’abbé Bouchacourt : confiez les universités d’été du district à des spécialistes de la communication qui ont fait leurs preuves…

Par exemple à l’abbé Lorans, responsable de la soft-communication de la FSSPX, et à ses affidés laïcs pour la plupart issus du GREC ou ralliéristes dans l’âme. Voilà qu’après l’immense succès de DICI, l’hyper succès de fsspx.news, il vient de remporter le record interplanétaire des inscriptions pour l’UDT 2017 dont il a maintenant la charge : une soixantaine d' inscrits (plus une dizaine à la journée), soit une moyenne énormissime de un fidèle et demi par prieuré !

Passer en seulement trois ans de 220 participants à 60, c’est appliquer avec acharnement la règle de la proportionnalité. C’est ainsi que la réussite des UDT est directement proportionnelle à celle des sites branding et au choix de la nouvelle direction imposée par le supérieur du district de France.

Ouf, enfin, l’époque de l’abbé de Cacqueray est belle et bien révolue ! L’abbé Bouchacourt a bien rempli son « cahier des charges » et « purgé » le district. Menzingen peut bien dormir : quand moins de jeunes se rassemblent pour réfléchir, il y a moins de risques de développement d’un dangereux esprit « révolutionnaire ».

samedi 19 août 2017

Pourquoi la Tradition ?

Kyrie Eleison DXXVII ( 19 août 2017 )

Pouvez-vous, s’il vous plaît, résumer le Concile ? 

– L’homme remplace Dieu. Et voilà, c’est facile !


Une des vraies raisons pour laquelle la Fraternité Saint Pie X est en train de « perdre sa saveur » (cf. Mt. V, 13) vient de ce que toute une génération de catholiques Traditionalistes grandissent sans savoir pourquoi ils sont Traditionalistes. Or, un catholique voulant garder la foi, ne doit-il pas savoir pourquoi il doit suivre la Tradition ? Dans toute l’histoire de l’Église catholique, le Concile Vatican II a sans doute été le théâtre de la plus violente agression contre la Tradition. Il est donc fort utile d’examiner le résumé en dix points du nouvel enseignement de Vatican II que l’on trouve dans une encyclopédie moderniste (Harper Collins, 1995). Nous avons là, pour chaque point, un bon condensé des erreurs de Vatican II. Ci-après, voici en italique, les dix points modernistes, suivis de la trame succincte de leur réfutation.

1 En premier lieu, l’Église est un mystère ou un sacrement ; elle n’est pas, avant tout, une organisation ou une institution. « Mystère » et « sacrement » sont ici des termes délibérément vagues pour permettre de diluer la notion de structure de l’Église. Pourtant, Notre-Seigneur n’a-t-il pas clairement institué Pierre afin qu’il dirige ses apôtres et ses disciples pour le salut des âmes ? Pierre est pape ; les épîtres de saint Paul indiquent bien que les apôtres deviennent évêques et que les disciples accèdent à la prêtrise.

2 L’Église est constituée de tout le peuple de Dieu, et pas seulement de sa hiérarchie, clergé et religieux. Bien sûr, l’Église catholique comprend tous les catholiques, laïcs comme prêtres, mais les prêtres en sont la colonne vertébrale, ou la structure.

3 La justice et la paix font partie intégrante de la mission de l’Église, qui ne saurait se limiter à la prédication de la Parole et à la célébration des sacrements. La doctrine et les sacrements sont les moyens fondamentaux par lesquels l’Église catholique a contribué, plus que n’importe quoi ou n’importe qui d’autre, à la justice et à la paix dans le monde.

4 L’Église englobe tous les chrétiens et ne se borne pas à la seule Église catholique. Les « chrétiens » non catholiques ne peuvent jamais être d’authentiques chrétiens, dans la mesure où, pour ne pas être catholiques, ils doivent rejeter une partie plus ou moins grande de ce que Notre-Seigneur a institué.

5 L’Église est une communion, ou un collège, d’églises locales, lesquelles ne sont pas simplement des divisions administratives de l’Église universelle. Le chaos régnant aujourd’hui dans les « églises locales » du monde entier, prouve éloquemment qu’elles doivent être universellement unies et administrées sous le gouvernement – sage – d’un Pape à Rome.

6 L’Église est une communauté eschatologique ; elle n’ est pas encore complètement le Royaume de Dieu. Partout où les âmes sont en état de grâce, Dieu est roi, non seulement dans le ciel, mais déjà ici-bas sur la terre.

7 L’apostolat des laïcs est une participation directe à l’apostolat de l’Église, et pas seulement une mission que la hiérarchie se chargerait de partager avec eux. De même que le corps humain a besoin à la fois du squelette et de la chair, de même le corps mystique de l’Église a besoin à la fois du clergé et des laïcs (cf. I Cor. XII). Les erreurs opposées (cléricalisme et laïcisme) proviennent de ce qu’on exagère le rôle de l’un ou de l’autre. L’Église a besoin des deux.

8 Il existe une hiérarchie des vérités ; tous les enseignements de l’Église ne sont pas équivalemment contraignants ou essentiels à l’intégrité de la foi catholique. Seules les vérités non dogmatiques peuvent être classées par ordre d’importance. En revanche, les dogmes catholiques sont tous au même rang absolu, parce que nier un seul d’entre eux revient à nier l’autorité de Dieu, soutien essentiel à tous les dogmes.

9 Dieu utilise d’autres églises chrétiennes, voire des religions non chrétiennes pour le salut de toute l’humanité ; l’Église catholique n’est pas le seul moyen de salut. A chaque homme vivant, Dieu offre des grâces suffisantes à son salut. Celles-ci peuvent bien venir à des hommes se trouvant dans des religions non chrétiennes ou dans des « églises » non catholiques, mais elles ne peuvent jamais venir autrement que par Jésus-Christ et par son unique Église catholique.

10 La dignité de la personne humaine et la liberté de l’acte de foi sont le fondement de la liberté religieuse pour tous. Cela réfute le principe que « l’erreur n’a pas de droits ». Le catholicisme étant la seule religion véritable, la seule vraie liberté religieuse est la liberté d’être catholique. L’erreur, en effet, n’a aucun droit.

Kyrie eleison.

vendredi 18 août 2017

Le Sel de la Terre n°101

Le dernier numéro du Sel de la Terre vient de paraître.  Espérons que le sommaire ci-dessous vous incitera à le commander, le lire, l'étudier ... 




ÉDITORIAL 
Le problème de la reconnaissance canonique

ÉTUDES
★ Frère PIERRE-MARIE O.P. : Bref examen critique de Unitatis redintegratio
★ Guibert DE GORZE : La subversion religieuse au concile Vatican II (IV)
★ Frère LOUIS-MARIE O.P. : D’où vient cette religion sans nom ?

VIE SPIRITUELLE
★ Frère MARIE-DOMINIQUE O.P. : Saint Dominique et la fondation de l’Ordre des Prêcheurs (III)

CIVILISATION CHRÉTIENNE
★ Martial FRANÇOIS : La contrerévolution en Algérie (1954-1962)

LES GRANDES HEURES DE LA TRADITION
★ LE SEL DE LA TERRE : L’histoire bégaye
★ Louis-Marie MUEL : Histoire d’une œuvre d’excellence : la Cité catholique

LECTURES
★ DOCUMENTS :
Quoi de neuf sur Luther ?
MAUBERT : Nouvelles de Rome :
– Rome n’a-t-elle pas changé son attitude ?
– Pouvons-nous accepter une reconnaissance canonique ?
★ RECENSIONS : Apprendre à penser à l’école du réel Les juifs de Luther La Réforme, cette Révolution Lucie ; Jacinthe ; François Fatima, le message pour notre temps Le conte du triolet Princesse et combattante
★ PARMI LES LIVRES REÇUS
★ INFORMATIONS ET COMMENTAIRES :
A propos des mariages
Repentance à Montségur ?

Pour commander : 

http://www.dominicainsavrille.fr/le-sel-de-la-terre-n101/

Des nouvelles du Gabon

M. l'abbé Pierre Célestin Ndong Ondo nous transmet quelques photos de la jeunesse de sa chapelle lors d'une journée récréative en juillet dernier.



jeudi 17 août 2017

Contra Cekadam

M. l'abbé Chazal vient de publier récemment un livre à caractère politique ( "La cité oubliée", aux éditions saint Agobard)  pour nous donner les bons principes qui nous aideront à retrouver et comprendre l'ordre social voulu par Notre-Seigneur et à le  reconstruire chacun à notre niveau.


Aujourd'hui, M. l'abbé Chazal nous propose de découvrir son étude sur la question de la vacance du pape. L'abbé publiera cette étude en plusieurs parties en raison de la longueur de l'étude. Aujourd'hui, dans son introduction, il nous expliquera pourquoi il a entrepris cette étude.





 Chers fidèles,


Depuis longtemps, beaucoup d'entre vous demandent une étude poussée sur le sédévacantisme, qui menace de plus en plus nos cercles étant données les Frasques du Pape François.

La position de Mgr Lefebvre n'a rien perdu en sagesse, et n'est qu'un rappel de la Loi Divine qui nous commande de nous séparer de l'hérésie, au lieu de perdre nos énergies et morceler ce qui reste du troupeau en disputes sans fin. Nous voyons bien à quel point la vigne put croître avec lui, sans trop de querelles, jusqu'à ce que Mgr Fellay remette en cause la nécessaire séparation d'avec les hérétiques, sous prétexte que nous leur reconnaissons encore une certaine juridiction, que ce petit travail permet de préciser je l'espère. 

 
Comme vous le verrez, le sédévacantisme est simple de prime abord, mais c'est une vraie boîte de Pandore, un ajout de problèmes nouveaux et interminables, et reste une question d'une telle complexité que même les plus grands théologiens de l’Église n'ont jamais pu formuler une opinion unanime sur ce sujet. 

Continuez à rester séparés de l’Église Conciliaire, et soyez certains que c'est le Christ, pas nous, qui se prononcera effectivement et décisivement sur les occupants actuels du Siège de Pierre. Ipse est Caput Ecclesiae.

In Iesu et Maria,
Francois Chazal+







« Il est licite de résister au Souverain Pontife qui tente de détruire l’Église.  Je dis que c’est licite de lui résister en n’obéissant pas à ses ordres et en mettant obstacle à l’exécution de sa volonté. »
Saint Robert Bellarmin De Romano Pontifice, Lib II, c. 29



CONTRA CEKADAM

Abbé François CHAZAL mcspx, 2017

·       Introduction : Le sédévacantisme et Fatima
·       I. Les théologiens
·       II. Les canons
·       III. Les Papes
·       IV. Saint Thomas
·       V. La Sainte Ecriture
·       VI. L’histoire
·       VII. Le bon sens
·       Conclusion


« En raison des erreurs et des hérésies mentionnées plus haut et les innombrables autres, je me détourne de l’obédience du faux Pape … en raison de ses erreurs et hérésies, le même pseudo Pape est hérétique, destitué de sa papauté et excommunié par le Droit Canon lui-même sans besoin de plus de jugement. »
Guillaume d’Ockham, Tractatus de Successivis



INTRODUCTION
En 2015, comme je discutais sans fin avec lui, un sédévacantiste japonais m’a dit d’écrire à son mentor.  Voici cette lettre :

Révérend Père,
L’une de mes brebis perdue est japonaise, totalement  éloignée des sacrements, non seulement en raison du sédévacantisme, mais en raison de ses effets collatéraux,  parce qu’il met maintenant en doute la validité de l’ordination en 1967 du Père Nariai, notre prêtre sur place, raisonnement typique de vos disciples.  A son tour l’abbe Nariai tomba dans le sédévacantisme, et renvoya l’ ascenseur, puisque en vertu de la secte conclaviste du pape secret du Texas, et de la théorie Lienard, vous, l’abbé Cekada, n’êtes même pas prêtre. D’autres brebis se trouvent entraînées dans l’idée que plus rien n’est valide dans l’Église Catholique ; il vaut mieux rester à la maison avec le Chapelet et un acte de contrition.

Dans cette situation actuelle confuse de l’Église, le sédévacantisme ajoute seulement à la confusion et à la dispersion des brebis, qui tombent de la falaise à cause d’un faux raisonnement, de  l’omission d’une distinction théologique, ou en raison de l’extrapolation d’un texte par-dessus d’autres textes.  Je ne vais donc pas mener mes brebis par ce chemin errant, ni parmi ses nombreuses antinomies. Il aurait été beaucoup plus sûr de dire aux fidèles juste de se tenir éloignés des hérétiques et n’avoir rien à faire avec la nouvelle Rome, qui devient de moins en moins comparable à la Rome supplantée lors de Vatican II.  Je vais juste parcourir trois antinomies flagrantes.

FATIMA EST SEULEMENT ÉDIFIANT

Pour un sédévacantiste, Fatima ne convient pas, parce que la solution de Fatima est aux mains d’un Pape qui accomplira les demandes du Ciel.  Il ne suffit pas de dire que Fatima est une révélation privée pour la repousser sous le tapis des choses pieuses, parce que ce genre de révélation est publiquement approuvé par l’Église (Lourdes, Fatima), sont confirmées par beaucoup de miracles publics (Lourdes et la rue du Bac), spécialement Fatima avec cet éminent miracle devant 70 000 témoins, aurore rouge, etc.  


Ces révélations spéciales sont aussi liées à d’importants événements publics comme l’avènement de la franc-maçonnerie (Quito), la révolution de 1830 (Rue du Bac), la guerre de 1870 (Pontmain) et évidemment les trois guerres mondiales et le communisme (Fatima).  Elles sont en effet en lien avec des sujets dogmatiques, comme le « Que soy era la Immaculata Conceptiou » en 1858 et cela inclut l’ecclésiologie (Quito, La Salette) et la Papauté.  Remarquez que les révélations vraiment privées de Dom Bosco confirment le rôle du Pontife romain après quelques moments vacillants !  A Fatima, la Papauté joue le rôle principal, avec la pauvre sœur Lucie essayant de persuader, en vain, Jean XXIII, Paul VI et Jean-Paul II.  Le Cardinal Ratzinger enterra littéralement le message en 2000 et François s’en moqua en 2012.  C’est le Novus Ordo qui ne veut pas que la vérité de Fatima soit rendue publique et pendant tout ce temps-là, Fatima se déroule parmi trois châtiments de l’humanité.  Donc non, Révérend Père, il n’y a vraiment rien de seulement édifiant à ce propos.

Ce qui est merveilleux à Fatima, c’est que cela concerne le destin des nations, le destin de la Papauté et le dogme de la Foi.  Quand c’est édifiant, c’est aussi terrible, comme la vision de l’enfer par les trois enfants.

C’est pourquoi je pense que vous jetez le discrédit sur votre propre position par cette vidéo sur You Tube, minimisant et séparant Fatima de l’ecclésiologie.  Fatima est rejeté par la nouvelle église parce que cela ne correspond pas à leur ecclésiologie, n’est-ce pas ?  Cela va directement contre « Dignitatis Humanae » en demandant qu’un état-nation soit consacré au Cœur Immaculé de Marie, présentant nos Papes actuels comme mauvais dans ce processus, ce qui, évidemment, ne vous intéresse pas, puisque, dans votre ecclésiologie, il n’y a plus de pasteur, alors qu’en réalité, le pasteur a été frappé.

François Chazal  +

Fort heureusement, l’abbé Cekada a répondu :

" « La lettre ouverte » de l’abbé Chazal sur le site True Trad est simplement incohérente, et ne contient aucun argument théologique perceptible.  L’abbé Chazal n’aime pas ce que j’ai dit au sujet de Fatima, et croit que sa compréhension personnelle de Fatima « réfute » d’une certaine manière le sédévacantisme.
La raison pour laquelle l’abbé Chazal suit cette direction est que la position qu’il a prise de « reconnaître et résister » aux faux-papes de Vatican II ne peut être conciliée avec les principes classiques de l’ecclésiologie traditionnelle qui enseigne qu’un catholique doit se soumettre en matière de doctrine au Pontife romain.
Pour défendre son complet rejet de ces principes, l’abbé Chazal doit se tourner vers son interprétation privée de révélations privées, dont rien ne peut servir de base correcte à un argument théologique.
J’ai, à plusieurs reprises, présenté l’argument en faveur du sédévacantisme, citant texte après texte de théologiens catholiques pour appuyer ma conclusion.  L’abbé Chazal, produit typique de la FSSPX, ne présente rien, si ce n’est une onomatopée hystérique, couverte d’un masque de piété béate.
Laissons-le parcourir mon article « Traditionalistes, infaillibilité et le Pape » ou « Résister au Pape, sédévacantisme et église de François » et qu’il me réfute point par point, citant des théologiens d’égale valeur que ceux que j’ai cités.
Jusqu’à ce moment, ceux qui lisent les commentaires de l’abbé Chazal sur le sédévacantisme  devraient savoir qu’il ne produit que des balivernes. 
Libre à vous de poster cette lettre partout où cela vous convient."
Abbé Anthony Cekada



Cher abbé Cekada,
Je vous remercie de ne pas répondre à mon argument, à savoir que Fatima est un événement public en présence d’au moins 70 000 témoins, publiquement approuvé par l’Église comme « Un grand signe du Ciel » (Apoc. XII), et concernant le destin des nations dans les mains d’un  PAPE.
C’est pourquoi je suis allé sur « CathInfo » et « ArchibishopLefebvreForum » et j’ai essayé de trouver le meilleur argument sédévac.  Ce fut difficile parce que pour la plupart d’entre eux, ces réponses ont dévié vers des questions secondaires ou des détails à propos « des erreurs de la Russie ».  Le meilleur que j’ai pu trouver est celui-ci : « Oui, il n’y a pas de Pape pour le moment, mais lorsque ce sera nécessaire, on aura un Pape et la consécration de la Russie. »   A mon avis, c’est la position du CMRI. Mais cela signifie que le Ciel a demandé quelque chose d’impossible à réaliser depuis 57 ans (1958 – 2015) ; que Sœur Lucie (Réelle (Père Gruner)/fausse (M.A.Horvat)) s’est trompée en suppliant Jean XXIII, Paul VI et Jean-Paul II.


Selon l'abbé Kramer, M. Poutine a demandé au Pape François de faire la consécration.  En réalité, n’a-t-il personne vers qui se tourner pour obtenir la conversion de son pays ?


Je ne vais pas développer la croyance risible que Pie XII aurait réalisé la consécration avec succès (St Benedict Center).  Sufficit.

Il est intéressant de remarquer que mes « onomatopées hystériques » ressemblent à votre opuscule « Traditionalistes, Infaillibilité et le Pape » : une induction.  On accumule des faits particuliers pour en déduire, par induction, une vérité : Notre-Dame utilise un Pape (mes onomatopées) /  Il n’y a pas de pape (votre opuscule).

Une induction est fausse ou un sophisme, si elle exclut ou oublie de mentionner des faits particuliers contraires.  Et c’est particulièrement un sophisme lorsqu’on laisse de côté une majorité de faits. 
Vous soutenez, Monsieur l’abbé, qu’il n’y a pas « de théologiens d’égale valeur à ceux que je cite », pour mieux, dire vous nous lancez le défi de vous en fournir, avec le grand toupet, avec cette grande confiance théologique en soi qui est tellement typique du sédévacantisme dogmatique…  Et beaucoup ont été conduit à croire que c’est réellement le cas ;  à savoir, que la grande majorité, non, l’unanimité des théologiens, canonistes, experts et spécialistes d’ecclésiologie donnent tous des arguments favorables à la destitution immédiate et ipso facto d’un Pape hérétique sans prononcé de sentence.  A la lumière de la vaste quantité  de preuves contraires,  je vous concède notre immense négligence dans le passé.

Ainsi, comme votre opuscule l’indique, la question de la perte automatique de la charge est l’axe principal de vos efforts ; mais je vais aussi utiliser cette occasion pour évaluer votre doctrine de sédéprivationisme et autres nuances des arguments sédévacantistes.  Mais si vous avez changé, à nouveau, de position, cela ne nous surprendra pas.  D’ores et déjà, ne nous blâmez pas de réfuter vos précédents systèmes parce que des esprits innocents sont encore affectés par vos erreurs passées.
Sur la question du magistère, comme Mgr Sanborn, vous encapsulez tout dans l’ infaillibilité ; ignorant l’extension réelle des objets secondaires de l’infaillibilité, qui, hélas, n’a pas été définie par Vatican I, faute de temps.   S’il n’y a aucun lien avec l’enseignement constant à travers le temps et le lieu (d’où le terme « universel »), il n y a pas de Magistère Ordinaire et Universel tout simplement. Et le même vaut pour les lois infaillibles, qui ne le sont que si elles sont 
1) Universelles 
2) Obligatoires 
3) A caractère Dogmatique.
 En conséquence vous n’arrivez pas à expliquer de façon crédible ce qui s’est passé avec la nouvelle Semaine Sainte du Cardinal Bunigni, sous Pie XII.

Pareillement, votre théologie sacramentaire par « sic et non » a conduit de nombreuses  familles loin des sacrements, au moins ici en Asie. Votre volte-face sur la validité des sacres Thuc (que vous mettiez en doute jadis dans votre amusant titre « Deux évêques dans chaque garage »), montre que les sacrements ne deviennent pas invalides aussi facilement que cela. 
Sur la question du Magistère, d’autres que moi, et l’abbé Calderon en particulier, ont beaucoup mieux parlé que moi. Tout ce que je veux faire ici, c’ est montrer que les sédévacantistes s’enferrent d’abord dans une conclusion, puis écartent, ignorent, condamnent tout ce qui ne rentre pas dans leur petite boîte.  En conséquence les deux questions essentielles sont les suivantes :
-1. Le sédévacantisme est-il une opinion ou une obligation ?
-2. Si c’est une opinion, est-elle correcte ?

Ayant confiance que vous prendrez soin de répondre, et si vous le faites vraiment, je vous demande de rester sur le sujet car, trop souvent, les sédévacantistes se tournent vers d’autres aspects au lieu de répondre à l’argument précis, au point exact qui leur est opposé.
Je suis heureux de voir que vous souhaitez aller « point par point » et voyons si vous respectez le menu à sept plats auquel je vous invite …
·        I. Les théologiens (Première entrée – crudités)
·        II. Les canons (Deuxième entrée – soupe – première salade)
·        III. Les Papes  (Premier plat de résistance)
·        IV. Saint Thomas (Deuxième plat de résistance)
·        V. La Sainte Écriture (Troisième plat de résistance)
·        VI. L’histoire (Fromages et deuxième salade)
·        VII. Le bon sens (Desserts)
·        Conclusion (Confiseries – café – pousse-café)

En toutes choses, laissons servir les bons vins de la Charité, s’accordant parfaitement à la suite des mets, comme le dit le Cantique, « Ordinavit in me Caritatem », parce que j’entends par ailleurs que vous avez de bonnes qualités, spécialement le sens de l’humour, et votre santé ne semble pas bonne ces temps-ci.  Si vous ne vous fiez pas à mes arguments, ayez au moins confiance que je prie pour vous et tous les autres sédévacantistes de toutes tendances, et croyez que seulement quand Dieu restaurera la Papauté de sa splendeur, nous connaîtrons qui parmi vous est ou n’est pas un faux-frère.

François Chazal +